La mélancolie ou la petite tristesse
La petite tristesse me fait penser à une sorte de sac à dos pas très lourd, qui nous empêche de nous tenir droit, un dos rigide aux épaules légèrement voûtées et le regard éteint dirigé vers le sol.
On avance, un pas après l’autre tout en se disant que l’arrivée est proche, bientôt on pourra poser le sac et s’étirer, mais quand ?
Et soudainement, il y a l’avaleuse de tristesse qui se réveille et prend des aspects imprévisibles : un rayon de soleil qui crève le ciel d’un gris plombant, un parfum insaisissable qui nous chatouille les narines, le piaillement d’une envolée d’oiseaux, un cailloux qui se glisse dans une chaussure pour nous remettre dans le présent et ces minuscules fleurs éparpillées par ci par là d’un rouge éclatant qui nous invitent à lever enfin les yeux.
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